Comme je l’ai indiqué dès le début de cette série d’articles consacrés à la démarche d’écriture que j’ai initiée dès le mois de juin 1975 en mettant définitivement fin à mes activités de surveillant d’externat, j’ai essayé de tenir informés de mes nouvelles activités, aussi bien ce que l’on pourrait appeler de « grands intellectuels » français vivant à Paris, que mes ami(e)s les plus proches, puis l’ensemble des personnes abonnées aux Annonces des Hautes-Vosges, la presse du département, les responsables locaux de la « culture », etc.

Mais je n’ai pas pour autant oublié ce que l’on pourrait appeler la garantie d’Etat qui paraît devoir étendre sa bonté d’âme sur les écrivains de France et de Navarre… Cette lettre envoyée au Centre National des Lettres (photographie du bâtiment jointe) en fait foi…

Dans ce cas, la réponse est toujours qu’il faudra d’abord obtenir d’être publié par un vrai éditeur…
À ce compte-là, bien sûr, Françoise Petitdemange et moi, qui vivons de l’écriture tout en publiant nous-mêmes nos ouvrages respectivement depuis 1981 et 1976, ne sommes toujours pas de vrais éditeurs… et par conséquent pas de vrais écrivains. (NB. Sur cette dernière dénomination, ainsi que sur celle d’auteur, je laisse à Françoise le privilège qui est le sien – du fait du courage qu’elle a manifesté depuis… 1981 – d’en dire plus dès que l’occasion se présentera…)

Reprenons la chronologie… En novembre 1976, le roman Une femme très ordinaire sort de l’imprimerie Kruch à Raon l’Etape. Quelques semaines plus tard, un exemplaire est envoyé au Centre National des Lettres… 

Rien n’y fait, bien sûr… En cette fin de l’année 1976, je ne suis toujours ni écrivain, ni éditeur, et ce plan de travail à mettre en oeuvre dans un contexte populaire très particulier que j’ai choisi à dessein – et qui pourrait tout de même faire dresser l’oreille à des personnes professionnellement intéressées au développe-ment du livre et de la lecture – ne me vaut pas le moindre signe de sympathie… Cours toujours : tu finiras bien par te fatiguer !…

Une chose est sûre : un mois et demi plus tard, La Chronique de Michel J. Cuny était définitivement éliminée des Annonces des Hautes Vosges

Michel J. Cuny

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1977-1978 – Dans le silence des coeurs et des intelligences